cepheide

Comme un lien qui s'est détissé avec le temps...
Comme une complicité qui s'est fânée...
Comme quelqu'un que je ne voulais pas être...
Comme un vide qui ne cesse de grandir...
Comme un répondeur que je connais par coeur...

Et si on pouvait tout recommencer...
Pour ces quelques instants de grâce...
Ce sourire indétronable sur mes lèvres...
Ce pétillement dans mes yeux...

Et surtout sentir à nouveau les papillons dans le ventre...
Pour un important, pou un catégorique, pour un rêve...

Ne pas tout gâcher...en avoir la force...

Par ce que c'était celui-là mon préféré...

Si tout avait un sens...

Ton cerveau ne serait plus essoufflé de trop s'interroger...
Tes yeux se fermeraient plus facilement...
Peut-être même que tes rêves seraient moins idiots...
Mais alors quel ennui que celui d'être vide, de ne plus rien interpeler, de ne plus poser d'autres possible...

Vous ne vous êtes jamais demandé ce qui vous poussait réellement à vivre ce que vous viviez, à faire ce choix plutôt qu'un autre...comme un pari sur l'avenir sans même un as en main sans même savoir si les jetons colorés posés sur le tapis en valent la peine. Vous ne vous êtes jamais demandé si cet autre horizon aussi incertain n'était pas plus chargé d'émotion et de croisements...Vous ne vous êtes jamais demandé si vous n'avez pas oublié une autre voie dans votre précipitation à relire cette page...encore et encore...à en user ces mots...dans l'espoir d'évoluer les courbes de vos lettres doubles...

Si tu ne voyais que cette route...changes de carte et lève le pouce...
N'emmènes rien...surtout pas! Rien ne vaut d'être regretté!
On ne relit pas un livre pour le changer mais pour le savourer...

Comme deux étoiles qui ne brillent peut-être plus l'une pour l'autre...Comme deux valises qui n'ont pas la même destination ou destinée et qui s'accrochent pourtant sur le tapis des départs...Comme un rayon de lune moins lumineux que l'on espère différent pour demain...Comme une tempête sous ce soleil éblouissant...que personne ne peu comprendre.

Mais parfois s'aimer ne suffit pas...On n'en n'est que plus maladroit, que plus égaré...
Pardonnes-lui mais rend lui ses photos, ses caleçons et sa routine...

Je ne sais pas si mes mots t'auront aidé mais...je crois qu'on vit plusieurs vies en une et qu'accepter l'instant c'est aussi préparer l'arc-en-ciel de demain...Je crois aux bouleversements inattendus qui viendront plisser le coin de tes yeux...Je crois à tes futurs éclats de rire qui viendront réveiller mes oreilles sourdes...je crois en un voyage sans destination certes mais bien plus beau que ta ligne de départ!

Je t'embrasse la belle...

     Il y a des jours comme ça, vous regrettez de vous être levé avec autant d'envies et d'énergie car au moins, n'attendant rien des prochaines heures, vous ne seriez pas tombé si bas. Mais avec du recul je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, qu'à mes choix et mon préséisme (sisi ça existe!)

     Mon bus devait passer à 10h38 et bien sur après une matinée sans appel, c'est le standart entre 10h et 10h38!!!  Là dessus voyant l'heure tourner et sachant bien que je n'ai qu'une chance pour cet entretien et donc ce train, je met fin un peu rapidement (pour ne pas dire très maladroitement!!!) à une conversation de proposition de stage avec un collaborateur de l'ucpa.

     Là dessus, je cours dans la rue pour saluer le bus qui me passe...sous les yeux avec une minute d'avance!!!!
 

    je prends donc le suivant et court, saute, enjambe et me glisse inextremis dans le ter interloire à destination de nantes. J'avais donc rendez-vous à 14h37 sur Nantes et mon train devait arriver une bonne heure avant. Mais c'était sans compter sur la sncf pour grapiller des secondes...un coup pour une coupure d'alimentation, un autre pour un mouton sur la voie et enfin pour laisser   la priorité à un tgv. Pour au final s'entendre dire "nous ne remboursons les billets qu'à partir de 30 minutes de retard hors nous n'en n'avons que 27!". Ouais bah redites donc ça encore une fois aux 6 personnes qui ont loupé leur correspondance!!! Et après on s'étonnes que les trains soient vides!

      M'enfin bref me voici à mon rendez-vous toute rouge (après 20 minutes de course à pied) et en retard de 15 grosses minutes à serrer la main d'un individu...charismatique et imposant du haut de ses 50 ans. Il ne pose aucun question et ne me laisse pas non plus le temps de m'expliquer. Je doute de toute façon qu'un laché de mouton sur les rails l'ai beaucoup fais rire. Bref entretien...Il me présente la boite, les projets en cours, me fait visiter les locaux puis me racompagne à la porte sur un "Je vous rappel lundi après en avoir discuté avec ma collaboratrice". Dame sans doute charmante qui ne peut en aucun cas donner son avis ne m'ayant pas même aperçue! M'enfin sans doute une formule de politesse pour me préparer à un non sec et catégorique. Et en même temps je n'ai pas vraiment été à la hauteur...

       Toujours est-il que me voici dès 15h30 dans la rue à poirauter pour un calin dont j'ai vraiment besoin. tLà je rappel l'ucpa et mon interlocuteur me signifie qu'il n'a pas apprécié notre appel et que je viens de passer à côté de ma chance...m'enfin j'aurai du m'en douter. bref, trois chips consolatrices et un hamburger plus tard, je file sur la gare où mon homme me retrouve dans un état...à la mathilde! mais une fois l'orage passé il me choisit une place de luxe dans le train, entre une fenètre et un monsieur qui pue. Monsieur qui restera jusqu'au terminus pour mon plus grand malheur...un voyage très très très long de 18h17 à 20h44...

    Et là bien sur en arrivant, plus de bus cause heure tardive mais surtout plus de tram cause travaux jusqu'à demain....Bon là faut pas craquer, respirer un grand coup, éclater de rire si possible et se rendre à l'évidence, autant aller se coucher au plus vite. Je constate alors voulant emprunter un vélo de ville que toutes les bornes sont vides et donc que je ne suis pas la seule gogole à m'être faite avoir. J'avoue ça console un peu!

   Ne reste donc que le taxi qui mettra 15min à arriver cause de surcharge de clients (tu m'étonnes). Pendant ce temps là trois mecs m'énervent me quémandant trois pièces pour soi-disant retourner sur Paris...avec leurs bouteilles de vodka. heureusement le taxi arrive et me voici dans une mercedes à scruter le compteur en priant. je place que je connais bien la route pour qu'il évite tout détour, parle de mes études et etc...Dans son immense bonté il ne me fera payer que 10€! bien cher payé la journée si on y ajoute le train et le non mangeage car en arrivant bien sur, le frigo est vide genre vide. Donc au menu ce soir mayonnaise et ananas en boite. cool non?
 

   Demain il parait que c'est un vendredi 13 alors faites que cela me porte chance!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 Et si on ouvrait une parenthèse pleine de cocotiers et de plages au sable blanc...
Et si on emmenait juste un sac à dos et le sourire de nos proches sur cette île...
Et si on oubliait 5 minutes ce qui fait notre vie ici...

Et si on remontait le temps pour une plongée tuba et qu'on ne faisait attention qu'au pétillement sprite des poissons...
Et si on s'offrait une carte de France où Nantes et Orléans seraient voisines...

Et s'il était possible de se dupliquer ou du moins de dupliquer son énergie pour qu'elle soit sans faille et sans nuits...
Et si je pouvais faire qu'il soit là, dans mon appart tout sourire autour d'un grill...
...

Et si...
Je ne loupais pas mon train...

  25 janvier...14h30...accident
Comme quoi à la télé ils disent pas toujours que des c....ies...
Quand il pleut, il faut rouler moins vite.

Un petit A l'a appris à ses dépends cet après-midi
et j'eu préféré qu'il fasse son expérience ailleurs que devant ma 206!

Cet andouille me double à 110 sur le périphérique nantais et décide de se rabattre sur mon nez.
Là je pile et évite le choc mais ne ralenti pas pour autant...
90 à 0, imaginez le choc pour le coeur!

Bref lui il continue sa traversée de la route et va percuter la barrière argentée de droite où il rebondit à l'oppposé.
Je le revois donc passer une deuxième fois devant mes yeux, tournant sur lui-même, les deux mains crispées sur le volant et genre l'estomac à l'envers. Et là lorsqu'il rebondit sur la barrière de gauche et semble revenir dans ma direction, je me dis qu'il va être temps de passer.

Dilemme...gauche ou droite?

Me voici donc pied sur l'accélérateur, n'ayant plus le temps de freiner pour l'éviter à tenter un passage en force...à droite.
Personne n'était là pour applaudir mon succès...même pas moi, trop tremblante sur la bande d'arret d'urgence en warning.
Juste le temps de contater dans mon rétro que la merco qui me suivait n'a pas pu elle passer et s'est retrouvée sur la voie de gauche à l'arret.
Notre chauffard était lui revenu dans le bon sens mais en plein milieu des deux voies.

Je m'aprete à descendre, le gars de la merco aussi et là...

Notre andouille redémarre, pot d'échappement trainant par terre, par choc en étant d'ivresse penchant dangereusement, sans phares ni avant ni arrière et tout cabossé genre il vient de voler une voiture de la casse...
Et c'est reparti pour une tite pointe de vitesse!

Là...il ne me resta plus qu'à fermer ma bouche restée grande ouverte, à stopper mes tremblements et à réaliser que tout ceci était peut-être un cauchemar...
Mais non, le gars de la mercedes a même eu le temps de relever sa plaque.

Au final je suis entière, la 206 aussi...(m'enfin on verra si les pneus ont ramené des débris avec eux) et j'ai pu jouer mon match de volley.

Moralité: Si un gros C..N se plante tout seul devant vous, ne prennez même pas la peine de vous arrêter pour vérifier qu'il va bien, lui il s'en fou d'avoir faillit tuer deux personnes autre que lui!